Dan Tepfer est de plus en plus présent sur les scènes hexagonales. Après une tournée en duo avec Lee Konitz, il était au Hot Club de Lyon à l’occasion de la sortie de son dernier disque.
> Hot Club, Lyon le 05 décembre 2010
Dan Tepfer : piano / Thomas Morgan : contrebasse / Ted Poor : batterie
Dan Tepfer, pianiste américain né à Paris en 1982, a été remarqué récemment au côté de Lee Konitz mais pas seulement. Il est l’auteur de quatre disques (dont le duo avec Konitz) et présente le cinquième ( Five pedals deep) à l’occasion de cette tournée. Accompagné par le contrebassiste Thomas Morgan (un de ceux qui choisissent les notes qu’ils jouent avec justesse et parcimonie) et l’étonnant Ted Poor, batteur organique s’il en est, le pianiste qui a étudié auprès de Martial Solal, Kenny Werner, Fred Hersch, Danilo Perez, a offert deux sets très variés. Entre relectures personnelles de standards (Alone together, Giant steps, etc), de classique (la 9ème de Beethoven) et de pièces originales, il a su tenir en haleine un public de connaisseur.
Son jeu se caractérise par une diversité des approches assez singulière. Qu’il soit incisif et percutant ou délicat et fin, Dan Tepfer possède un toucher précis et subtil, un sens de l’harmonie imparable. Réellement original, il sait s’effacer devant sa musique car ses influences, suffisamment assimilées, ne parasitent pas outre-mesure son propos. Au sein du trio la circulation musicale des idées est fluide et l’improvisation peut à son aise évoluer sur un terrain propice. C’est en tout état de cause un pianiste atypique, un transfrontalier du genre piano/basse/batterie, qui sait nourrir son inspiration, ses mélodies, à diverses sources sans faute de goût. Dynamique sans excès, très à l’aise sur les tempos lents, il sait parfaitement distiller sa phraséologie musicale et surprendre l’auditeur. Ce n’est déjà plus un pianiste à suivre. C’est un pianiste à écouter.
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