La deuxième édition de Jazz Campus s’est achevée hier de belle manière avec Géraldine Laurent et Richard Galliano.
Troisième et dernière halte à Cluny dans les jardins de l’abbaye, lieu magique, pour la fin de la deuxième édition de Jazz Campus en Clunisois, le festival atypique de l’infatiguable Didier Levallet. Comme chaque année, il a proposé une programmation dont l’exigence musicale permet à nombre d’artistes, reconnus (mais hélas souvent méconnus) de s’exprimer pleinement. Mais ce festival permet également à de grosses pointures de sortir du circuit traditionnel, ce qui satisfait tout le monde. Le stage qui l’accompagne fait, lui aussi, le bonheur des participants grâce à la qualité de intervenants (Pascal Contet, Christophe Marguet, Jean Paul Autin, etc). Son équipe de bénévoles est en tout point remarquable et l’ambiance générale du festival le démontre. On y est accueillis et ce n’est pas rien de le dire. On vous le conseille vivement et on aimerait y voir toujours plus de monde.
Géraldine Laurent Time out trio - 22 août 2009
Accompagnée par Yoni Zelnik à la contrebasse et Laurent Bataille à la batterie, Géraldine Laurent a proposé au public un set serré autour des standards habituellement jouées par le trio. Du hard bop donc, remanié par la saxophoniste avec un bon goût certain. Très présente sur scène et bien soutenue, elle a insufflé avec verve et générosité une vie nouvelle aux grands thèmes de Mingus, Shorter et Carmichael, entre autres. Grâce à son jeu très personnel et un art du décalage assez innovant, elle impose sa vision d’une époque sans tomber dans la redite.
Géraldine Laurent sur Internet
Richard Galliano Tangaria quartet - 22 août 2009
Il était attendu par le public (un peu discret d’ailleurs durant le concert de Géraldine Laurent) et il n’a pas déçu. Avec Rafael Mejias aux percussions, Philippe Aerts à la contrebasse et Sébastien Surel au violon, tous remarquables de justesse et de professionnalisme, il a déroulé sur du velours un répertoire connu. Formidable musicien, rompu à toutes les musiques, il n’a aucunement besoin d’artifice pour imposer le respect. Et même si quelquefois il incline légèrement vers un lyrisme grand public, il n’en demeure pas moins un musicien exigeant qui a su donner des lettres de noblesse à son instrument. Quoi qu’il en soit, le quartet est en place, les soli des accompagnateurs sont brillants, et le public conquis. Standing ovation.