Vendredi 26 novembre 2010, le saxophoniste François Corneloup présentait son nouveau trio sur la scène du Triton (Les Lilas -93)...
Il y a des soirs comme ça, rares heureusement, où les choses ne se passent pas comme prévu ou attendu voire trop espéré. Où un petit quelque chose tape l’incruste et grippe le système. Ce soir par exemple.
Le François CORNELOUP Trio est là : Simon GOUBERT à la batterie, Hélène LABARRIÈRE à la contrebasse et CORNELOUP au sax baryton. Rater ça ? N’y pensez pas. Pour rien au monde. Ils sont là pour présenter leur tout nouveau disque « Noir Lumière ».
Trois musiciens monstrueux ( au sens noble hein ) : le batteur incroyablement inventif, joueur, relanceur, capable de silence, qui frappe comme un forgeron sur son enclume ( vous connaissez celle du mec qui vendait des enclumes à la sauvette dans le métro ? ) puis qui caresse tendresensuellement ses cymbales, la bassiste impeccable d’un bout à l’autre, à tenir le tempo de ses doigts d’acier trempé, à broder ( oui, avec les mêmes doigts ), à faire entendre sa Grande musique et Corneloup qui prend des chorus de fou, à l’endroit, à l’envers, de haut en bas de bas en haut, qui développe ses phrases jusqu’à l’épuisement sur sa grosse machine pulmonaire.
Eh bien, je suis resté sur le quai. J’ai entendu et vu tout ce beau travail collectif sans rien ressentir. Merdalors. Ils avaient l’air dedans ? Oui. Ils communiquaient ? Oui. Ils s’amusaient ? Oui.
Nous les avons rappelés deux fois et c’était toujours aussi bien. Sans moi.
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> François CORNELOUP TRIO "Noir Lumière"
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