Un soir où le jazz se taille sa juste part, celle du lion, et où la pluie s’invite pour le final.
JOHN SCOFIELD Quartet
John Scofield : guitare / Mulgrew Miller : piano / Scott Colley : contrebasse / Bill Stewart : batterie
John Scofield est un guitariste incontournable depuis plusieurs décennies. A ce titre, comme souvent, il suscite la critique et les interrogations. Sa versatilité discographique l’explique peut-être tant il aborde les genres les plus divers. Quel que soit le résultat, il est notable qu’il a développé avec les années un son et une esthétique très personnels qui sont reconnaissables dès les premières notes. Son phrasé est unique. Si sa sonorité très charnelle rappelle l’énergie brute du rock, John Scofield n’en demeure pas moins, dans son expression, relié au jazz par l’harmonie et au blues par une sensibilité écorchée. Il se sert de sa capacité d’intégration des divers courants musicaux dans son jeu pour construire un univers musical parfaitement original.
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HANCOCK-MILLER-SHORTER
Herbie Hancock : claviers / Wayne Shorter : saxophones / Marcus Miller : basse, contrebasse, clarinette basse / Sean Jones : trompette / Sean Rickman : batterie
Ces cinq-là ont eu un peu de mal à choisir entre le jazz initial de Miles et ses périodes funk rock. Moins abouti que le Bitches Brew Beyond de Wallace Roney, leur projet n’a cependant pas manqué d’allure, notamment grâce à un Wayne Shorter que l’on avait plus vu aussi incisif depuis belle lurette. L’entente cordiale entre stars est au rendez-vous, les deux Sean ne sont pas en reste, pour célébrer l’œuvre de Miles. La trame architecturale de l’ensemble fut variée et émaillée de nombreuses citations qui ne manquèrent pas leur but : donner du plaisir auditif à un théâtre antique plein comme un œuf et par avance conquis. John Scofield, invité au rappel sur Tutu, nous fit regretter qu’un guitariste ne soit pas intégré dans ce combo de luxe dont la sonorité globale était par moment empreinte d’un je ne sais quoi manquant, de ce presque rien qui fait souvent la différence entre un bon concert et un grand concert. Mais là, me-semble-t-il, nous faisons la fine bouche. Un peu par la faute (grâce à) du quartet de début de soirée.
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> Liens :
Les quatre épisodes précédents, par Yves Dorison (textes et photos - www.yvesdorison.com)
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© Association CultureJazz® / Yves Dorison - juillet 2011 - www.culturejazz.net®