Michel Rantonnet, nouveau maire de Francheville (Rhône) a dit :

« Fort en Jazz » est trop cher pour le peu de Franchevillois qui viennent aux concerts. Il faut maîtriser le coût de l’offre culturelle rapportée au nombre de bénéficiaires. Francheville n’est pas un mécène ».

Ce qui signifie que le festival FORT EN JAZZ est mort. Mort assassiné pour être précis. Rendez-vous compte, pas assez d’habitants de la commune aux concerts ! Donc, ceux qui venaient là n’étaient pas d’ici. Quelle horreur ! « Francheville n’est pas mécène » assure-t-il. Euh… N’est-ce pas la raison d’être d’une collectivité locale de financer la culture sous toutes ses formes dans sa propre commune ? Et puis le mécénat, si je ne m’abuse, c’est de l’argent privé. De fait, c’est le jazz qui trinque car c’est une musique certainement élitiste qui ne plait à priori qu’à des intellectuels en mal d’émotions. Bon d’accord. Mais c’est une erreur de croire cela. Il y a des gens qui vont au jazz par curiosité, ouverture d’esprit ou encore goût de la surprise. Il n’y a pas que des intellos (de gauche ?) pontifiants pour remplir les salles.

Bref, Michel Rantonnet voulait, lors de sa campagne, « Francheville autrement ». C’est gagné. Droit dans ses bottes comme disait l’autre, il emporte le morceau. Pas un morceau de bravoure pour autant. Et le jazz, musique mariant tous les genres, en fait les frais. C’est bien dommage.

Mourir à vingt-cinq ans, c’est toujours injuste. Nos condoléances à Valérie Brujas et à son équipe.


NDLR / 3 octobre 2014 :

JAZZ(s)RA - Plateforme des acteurs du Jazz en Rhône-Alpes a appris la décision de non-reconduction du Festival "Fort en Jazz" de Francheville pour 2015 et se mobilise sur son site pour soutenir ce festival :

> Voir ici pour apporter votre adhésion à la défense de cette manifestation : www.jazzsra.fr/Disparation_du_festival_Fort_en_Jazz.php