Un soir au Cabaret Sauvage

Sortir du métro. Marcher le long de la Grande Halle, s’élever sur la passerelle le long du canal, se réjouir de la dimension féerie visuelle du parc et de la ville là-bas, plein ouest, franchir le canal et entrer dans le cabaret sauvage. Un genre de Magic mirror grand format. Il est plein. Archiplein. On cherche une chaise à rapprocher, une marche pour caler ses fesses, une table où s’inviter façon table d’hôtes....

Le Sacre du Tympan
Photo DR

Le concert est intitulé : "l’homme orchestre, hommage à François de Roubaix".
Sur scène Fred PALLEM à la tête d’un quintet : lui-même, guitare basse, voix, Vincent TAEGER : batterie, Vincent TAURELLE : synthétiseurs, Remi SCIUTO : synthétiseurs, flûtes, sax et un cinquième larron aux synthés ( mais qui ? ).

La première partie nous plonge dans les eighties avec des réminiscences de musiques planantes ( Oxygène, ... ) mâtinées de musiques électroniques ( Kraftwerk, ... ) et des premières machines à fabriquer du beat sauf qu’ici, c’est le batteur qui s’y emploie.
Entrent un quatuor de trombones : Daniel ZIMMERMAN, Julien CHIROL, Philippe GEORGES et Lionel SEGUI ( "un rêve pour moi", nous dit Fred Pallem ) puis une chanteuse : Juliette PAQUEREAU.

Paradoxalement, le concert d’une 1.30 passe vite alors même qu’il ne déclenche jamais ni émotion ni ferveur et n’enflamme pas le public. Les thèmes de François de Roubaix semblent familiers ( merci le cinéma : « adieu l’ami », « dernier domicile connu », etc..) et leur interprétation bien sage.

Si ma mémoire est bonne, quelques musiciens fidèles depuis le début de l’aventure sont toujours présents. Ont disparu vers d’autres cieux ( entre autres ) : Médéric COLLIGNON, Christophe MONNIOT, Alban DARCHE, Matthieu DONNARIER et je comprends mieux pourquoi me manque ce grain de folie qui accompagnait les premières prestations du Sacre du Tympan au début du siècle.