Autour de de l’exposition "Django Reinhardt - Swing de Paris"

À la périphérie de l’exposition "Django Reinhardt - Swing de Paris", le saxophoniste James Carter jouait à la Cité de la Musique le 7 octobre. Il invitait David Reinhardt.

James Carter (1969) arriva sur scène et commença à jouer seul au saxophone soprano avec l’intensité d’un Sydnet Bechet, mais dans un style évidemment bien différent. Puis le groupe arriva et un guitariste se présenta, l’air faraud, qui joua imperturbablement une pompe mécanique qui dérégla le rythme de l’orchestre, le bassiste et le batteur se concertant souvent pour essayer de remettre de l’ordre. Le résultat, outre une imprécision rythmique produisant une certaine gêne, fut une augmentation progressive du volume sonore. James Carter pendant ce temps montra son savoir-faire, jouant dans différents styles avec diverses sonorités (moderne, à l’ancienne, rythm’n blues). C’était assez ennuyeux (40mn).

Alors, le lideur annonça la venue de David Reinhardt. C’est un garçon à l’air tranquille, impassible. Tout se remit en place ; le volume baissa des 2/3 ; la section rythmique reprit son rôle et le guitariste se tint à une place plus modeste.

David Reinhardt (1986) ne joue pas vraiment “manouche”, il a un jeu élégant et léger, un son perlé, qui contraste fortement avec la musique du groupe.

James Carter put enfin s’exprimer, il se lança à la poursuite des phrases les plus tortueuses, avec un son exacerbé, tel un épervier survolant son territoire de chasse et plongeant sur sa proie. 1h 50 de musique brûlante.

> le disque : Chasin’ the Gypsy (2000) - Atlantic Records/WBR - Atlantic 83304-2

> Cité de la Musique, dimanche 7 octobre 2012 - 16h30
James Carter (saxes ténor et soprano), Gerard Gibbs (piano), Ralphe Armstrong (contrebasse), Leonard King (batterie), Evan Perry (guitare) + David Rein hardt (guitare)


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