Mercredi 4 septembre au Studio de « l’Ermitage »

Yves Rousseau avec ce septet revient en réminiscence sur ses années chocs lycéennes et formatives, marques indélébiles d’une personnalité qui se construit un monde. Comme un discours amoureux, Fragments propose à travers des compositions originales, des images qui vont chercher dans la conscience et l’inconscience, entre matières et mémoires. Croisements artistiques, croisements générationnels, croisements des sens entre acoustique, électrique et éclectisme.

Yves le dit lui-même, ce sont les groupes de musiques populaires progressives (on pourrait gloser sur le terme qui en soit ne veut rien dire), des ensembles britanniques des années 70-80, King Crimson, Pink Floyd, Soft Machine, on pourrait y glisser aussi Zappa, Jimi Hendrix, le Miles de jack Johnson ou Bitches Brew, des musiques où structures, compositions, instrumentation et improvisations font exploser les genres.

Comme chacun sait, tout cela ne suffit pas sans personnalité affirmée, charisme et conviction. Alors saluons ici l’excellence instrumentale et musicale, le refus de la facilité, les textures orchestrales qui ne doivent rien au hasard, les solistes qui tous ont une histoire à nous conter, le jeu du chef d’orchestre qui sort des lieux communs que ce soit par ses phrases ou le son. Peut-être aurions-nous apprécié un son d’ensemble un peu plus équilibré rendu difficile par l’acoustique du lieu mais nous avons entendu ce soir au Studio de l’Ermitage un travail accompli et longuement mûri. Ce que nous avons aimé est le fruit d’une recherche qui ne s’est pas arrêtée un soir d’adolescence mais un parcours d’homme qui a gardé en lui ses rêves d’enfance.


Géraldine Laurent : saxophone alto / Étienne Manchon : claviers / Csaba Palotaï : guitare / Jean-Louis Pommier : trombone / Thomas Savy : clarinette basse / Vincent Tortiller : batterie / Yves Rousseau : contrebasse, compositions


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