| 00- OGJB QUARTET . Ode to O.- OUI !
| 01- SCARY GOLDINGS . IV


  THE OGJB QUARTET . Ode to O.

Tum Records

Oliver Lake : saxophone alto
Graham Haynes : cornet, électronique
Joe Fonda : contrebasse
Barry Altschul : batterie

Dans ce deuxième enregistrement du quartet men » par le génial et trop méconnu Oliver Lake (on se demande bien pourquoi), tout se passe comme prévu. Chacun amène un ou deux morceaux, Tous plongent avec bonheur dans l’improvisation collective, ils y vont même franchement, après tout ils ne sont pas né d’hier, ils se font confiance et ils s’écoutent… et advienne que pourra. Naturellement, ce qui advient est de très bonne facture, voire plus, car voyez-vous, Graham Haynes prend idée, sur plusieurs titres, de tremper son cornet dans l’électronique. Les sonorités qu’il en tire sont surprenantes et ne gêne aucunement le son acoustique global du quartet, bien au contraire. Il ajoute de facto une dramaturgie particulière qui élève encore le niveau de cette musique aussi aventureuse que profondément versatile. Toujours ancrée dans la recherche, teintée de mystère et/ou d’ésotérisme, elle se découvre au fil des écoutes car elle est dense et bourrée de détails, de subtilités, qui font toute sa saveur. L’interaction est au cœur du processus tout au long du Cd et c’est une joie véritable que de déchiffrer les surprises, offertes par les musiciens, qui se nichent entre les lignes et étayent élégamment l’ensemble, toujours en parfait équilibre sur les fils arachnéens de leur propositions multiples. La classe.

Yves Dorison


https://oliverlake.net/
https://www.facebook.com/grahambhaynes/
http://joefonda.com/
https://stringfixer.com/fr/Barry_Altschul

  SCARY GOLDINGS . IV

Pockets Inc.

Larry Goldings : orgue
Mononeon : basse
Ryan Lerman : guitare
Jack Conte : wurlitzer
John Scofield : guitare (2,3,5,7,8,10)
Tamir Barzilay : batterie (1,4,6,9)
Lemar Carter : batterie (2,7,8)
Louis Cole : batterie (3,5,10)

Le quatrième enregistrement du groupe Scary Goldings se nomme IV. C’est original. Le truc notable demeure que Larry Goldings, joyeux drille à l’humour décapant, remette le couvert avec son super groovy funky groupe et que ce dernier, comme il se doit, anime spontanément les articulations de l’auditeur. Le plus ce quatrième album, le gros plus, c’est que John Scofield est invité sur la majeure partie des titres de l’album. Et ça, c’est comme les lardons dans la quiche ou la goutte de mirabelle dans la salade de fruits, ça change la donne. Ca relève l’ensemble et un bon disque devient bien meilleur. L’alchimie, la chimie, c’est ainsi que cela fonctionne, enfin je crois (on n’y connaît rien). Bref, quand Scofield prend la main, on sent que les autres sont attentifs. Nous ne disons pas qu’ils sont en dessous, seulement qu’il les bonifie, et la musique avec. Oui, la patte du Sco, c’est tout de même quelque chose, à tel point que le contexte importe peu. Qu’il baigne dans le funk, le jazz rock, l’americana ou un swing élégant (avez-vous écouté son disque en hommage à Steve Swallow ?), il porte haut les couleurs de la sobriété éclairée, de l’intelligence musicale, Bon d’accord, ceci est aussi une chronique de Scary Goldings et l’ensemble est vraiment très bon dans son genre car le line up à la hauteur. Mais John Scofield, quand même, c’est la classe.

Yves Dorison


https://www.larrygoldings.com/
https://www.johnscofield.com/