Mercredi 18 juin 2025

Alessandra Lupidi : chant, guitares, percussions
Anja Schimanski : contrebasse, basse

E il viaggio continua ! Et le voyage continue, c’est le titre que donnent à leur spectacle Alessandra Lupidi et Anja Schimanski. Mais qui sait si l’on ne pourrait pas l’écrire « et le voyage continu… » Devant un public fourni (le chien à 3 pattes fait le plein), autour de quelques compositions originales et plus encore des chants traditionnels espagnols et italiens, chants de lutte, d’exil et d’espoir liés à la condition féminine (quand on chante il y a toujours de l’espoir), les deux musiciennes développèrent un éclectisme musical multilingue qui fit plaisir aux ouïes. Elles prirent en outre la peine d’expliquer par un propos liminaire didactique chaque thème joué et ce fut une bonne façon d’en apprendre un peu plus (le savoir est indolore et instructif) et d’être en phase avec elles. Les deux artistes prirent un plaisir malin à inclure une bonne dose d’improvisation dans leurs interprétations et c’est ainsi qu’un chant d’obédience flamenca se retrouva truffé de scat, voire même d’un bout de thème emprunté à un standard vieux comme le jazz, exercice d’ailleurs réitéré plusieurs fois durant le set. Avec une grande variété d’approche pour chacune des chansons, elles ne lassèrent aucunement le public et, étant dotées d’un humour bienvenu, surent avec adresse et décontraction le captiver. Ce fut pour moi une découverte musicale attrayante qui, je me répète une énième fois, démontre que la curiosité est un bien joli défaut. Et oui ce n’était pas si jazz que ça et j’évite le débat (le jazz c’est dans la tête pas dans les notes) et pensez bien ce que vous pensez, j’entends par là faire preuve d’introspection cognitive, histoire de penser mieux : mais pourquoi m’énerve-je donc ? Quoi qu’il en soit, c’était un 18 juin, jour qui vit en 1967 au festival de Monterey Jimi Hendrix (1942-1970) asperger d’essence sa guitare et l’enflammer, inaugurant ainsi le Summer of Love californien. Je vous signale également que c’est le jour de naissance de Paul McCartney (1942). Le jour de la pelle du 18 juin, All you need is love, n’est-ce pas ?


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