DONZY LE NATIONAL le 19 août 2008

DONZY LE NATIONAL second épisode. Même lieu, même heure. Seule la météo a changé. Ciel chargé, plafond bas, il a plu et il fait frais.

Dès le bourg de Donzy, le concert est affiché complet.

Le duo Senem Diyici et Alain Blesing, empêché, est remplacé par le duo J-Ch. RICHARD-Cl. SOLAL. Plaisir et excitation d’entendre deux soirs de suite un duo d’improvisateurs. Sera-ce le même programme ( et y a-t-il un programme ) ? La salle climatisée (température aussi fraîche que dehors) aura-t-elle un effet imprévu ? Où vont-ils nous surprendre ?

Ce nouvel « Ici et Maintenant totalement éphémère » est somptueux. Même si les poèmes de Caroline Dickinson et une texte de Claudia sont repris, leur interprétation est neuve. Et la pièce de Alain Magoni, « Réflexions sur le langage d’Olivier Messiaen », tissée de soprano virtuose et de broderies vocales, sonne magnifiquement. Que se passerait-il si demain…. un troisième concert…. ?

En seconde partie se présente le trio FFD3. Benjamin FLAMENT, vibraphone, marimba et traitement du son, Joachim FLORENT, contrebasse ( tous deux membres du groupe RADIATION 10, grand prix du concours de jazz de la Défense 2007 ) et Elie DURIS, batterie, nous sont présentés comme de jeunes musiciens d’aujourd’hui et de demain. Leur musique nous emmène loin des structures habituelles du jazz : AABA, thème-chorus-thème et autres formes repérables. Le traitement du son, les stridences des cymbales, l’archet sur les lames du vibraphone, etc, rappellent les exploits des bruitistes genre utiliser son instrument sans jamais produire un son convenu (c-à-d propre, léché, reproductible, univoque, confortable) ou un enchaînement do-ré-mi…Et les structures rythmiques empruntent aux musiques répétitives. J’aime à penser qu’on a là ce soir, et hier avec le trio de Pifarely un genre de musique de chambre électrique bien de notre époque.