Le MegaOctet d’Andy Emler à Marseille en mars (Théâtre du Gymnase)... et échos d’ailleurs à travers nos (vos !) "cartes postales"...
Envoyez-nous vos meilleurs souvenirs "jazz et musiques improvisées" : nous les publierons ! Comment faire ?.
À quand de vos nouvelles ?
Marseille, théâtre du Gymnase 6 mars 2013.
Sur la scène du théâtre du Gymnase de Marseille, de gauche à droite : Claude Tchamitchian (contrebasse), Andy Emler (piano), Éric Échampard (batterie), Thomas de Pourquery (sax alto et chant) François Thuillier (tuba), Laurent Blondiau (trompette & bugle), Laurent Dehors (clarinettes, saxophones ténor et soprano), Philippe Sellam (sax alto) et François Verly (percussions, marimba, tablas)
Bonne nouvelle : l’histoire reprend sa marche au théâtre du Gymnase.
Jadis des orchestres extravagants s’y étaient fait entendre : Art Ensemble of Chicago, Sun Ra, Thelonious Monk, Jimmy Giuffre avec Barre Phillips… Horace Silver ou Sonny Rollins les y avaient précédés.
Aujourd’hui au cœur d’un réseau de trois lieux (dont deux à Aix-en-Provence) la programmation du Gymnase, une belle enceinte "à l’italienne" jouxtant la Canebière, fait fi des fatalités et ose présenter de la musique aventureuse.
Une affluence copieuse (près de 600 personnes) a ainsi pu saluer le jazz romanesque et échevelé du MegaOctet d’Andy Emler.
Marseille ne capitule pas !
.::Christian Ducasse: :.
Les cartes postales de :
- Marseille - Andy Emler MegaOctet - mars2013
- Valognes (50) - Thomas de Pourquery & Éric Legnini - fev. 2013
- Paris - Scott Colley Quartet - février 2013
- Ouistreham Jazz Escales - janvier 2013
- Claude Norbert - Roll’Studio Marseille - dec. 2012.
- Festival Djazz de Nevers - novembre 2012.
- AUM Grand Ensemble au DOC - 5 oct. 2012
- Ben Wendel et Dan Tepfer au Sunside
- "Palo Mayor" à Dax
- "Constellation" aux Studios La Buissonne
- Et d’autres encore à regarder et lire ICI !
> C’était à Valognes (Manche) le 20 février 2013...
L’un chante, l’autre pas.
Le premier embrasse avec gourmandise toutes les musiques qui le font vibrer, l’autre suit avec opiniâtreté une voie partant du bop vers un style funky-boogaloo, disque après disque.
En mai 2011, les deux avaient scellé un accord tacite dans l’attente du verdict : Lequel deviendrait pour trois ans l’actuel "résident" à Jazz sous les Pommiers ?
-Qu’importe, l’élu inviterait l’autre, promis juré !
Ce fut fait en cette fin février 2013 pour quatre concerts dans le Cotentin. C’est Thomas de Pourquery(le lauréat) qui a invité Éric Legnini.
La première rencontre live avait lieu dans la chouette salle de l’Hôtel-Dieu à Valognes, à l’invitation du responsable de lieux, Régis Mouchel (qui n’oublie jamais de programmer du jazz). Les trois autres concerts reprenaient l’indéracinable formule "chez l’habitant" que perpétue le théâtre de Coutances.
Avec la générosité explosive mais sensible qu’on lui connaît, Thomas de Pourquery a entraîné Éric Legnini sur le terrain de la chanson française (Ferrer, Nougaro...) et des standards sans âge (My Heart belongs to Daddy, Lush Life...) avec ou sans saxophone alto.
On retiendra la magie de l’ouverture avec "Sunrise in Outer Space", un voyage initiatique au travers de la galaxie du jazz. Le Fender Rhodes portait la voix de Thomas de Pourquery qui offrait toute son affection admirative à la musique de Sun Ra.
Un duo éphémère pour une musique de l’instant, vivante et accessible. Que demander de plus ?
.::Thierry Giard: :.
> C’était à Paris, rue des Lombards les 20 & 21 février 2013.
Rare convergence de beaux contrebassistes au Sunside. Aimanté par la présence d’un quartet situé en haut de l’étagère, Henri Texier a fait le déplacement en amateur curieux.
Au bar du club se pressent d’autres figures connues de l’instrument : Drew Gress, Pierre Boussaguet, Yves Torchinsky, le néophyte Eddy Charni ou Diego Imbert qui, au sous-sol (Sunset), vient de célébrer sa double entente avec le guitariste Michel Perez. La musique du quartet en question attire un public copieux, renouvelé lors de quatre concerts magnifiques.
Une musique intense, habitée, de celle qui captive par ses riches couleurs. Kenny Werner au piano, Mark Turner au saxophone ténor et Bill Stewart à la batterie entourent leur leader Scott Colley.
Le Caennais Thibault Renou a offert pour l’occasion sa contrebasse à ce géant et ne rate rien d’un festin où dominent les compositions inspirantes du maestro Newyorkais.
Vendredi 8 mars prochain, Yvan Amar offrira aux auditeurs du Jazz Club de France Musique les meilleurs moments du concert de ce jeudi.
Henri Texier peut repartir l’âme joyeuse pour son grand rendez-vous du 1er mars sur la grande scène du Chatelet voisin. D’autres réjouissances en perspective.
.::Christian Ducasse: :.
> C’était à Ouistreham, dans le Calvados, du 23 au 27 janvier 2013.
"Les Ouistreham Jazz Escales, c’est une pause musicale, une brise chaleureuse de jazz en plein hiver. Depuis 2007, le festival s’étoffe, se complète et développe sa propre personnalité. Cette année, pour la 7ème édition, l’ambiance était aux seventies.
À la carte, les ateliers jazz et de chorale des écoles de musique d’Ouistreham et d’Ifs, une journée consacrée aux "Soulmen en herbe" des écoles primaires du département, une reprise jazzy et rocailleuse de la perle Janis Joplin par l’Orchestre Franck Tortiller, le trio Journal Intime qui revisite Jimmy Hendrix à trois instruments à vent, le groove de Rumble 2 Jungle, un rassemblement de combis et de cox, suivi d’un cours d’histoire du Jazz avec Stan Laferrière et le Ouistreham Jazz Big Band.
Le pari de retrouver l’ambiance des années hippies est réussi. Déguisements impressionnants et loufoques des bénévoles, lumière psychédélique, distorsion des sons et un public qui s’essaye à la danse : on se croirait revenus à l’époque de Woodstock ! "
Bien cordialement,
.: :Clémentine Legay: :.
> C’était à Marseille en novembre 2012.
Le Roll’ Studio accueille dans une cave peu volumineuse les courageux jazzmen de Marseille. Le lieu, par ses dimensions, symbolise le rétrécissement vécu par les jazzfans locaux.
Son mérite : y faire entendre au plus près un panorama de l’étendu des possibles avec de belles personnalités tels les saxophonistes cadors Rémi Abram ou celui qui fut son professeur, le très rare Thierry Maucci.
Le sax est roi au Roll’s, les altistes Raphaël Imbert ou Gérard Murphy s’y produisent comme le vétéran Robert Pettinelli. Le légendaire Sonny Simmons y a fait entendre sa raucité l’an passé.
Claude Norbert (photo) programmateur pragmatique, incarne l’esprit du lieu et son sens de l’hospitalité fédère un public de vrais fidèles.
Visiter cette cave située dans le quartier du Panier en contre-bas de la butte des Moulins sera un voyage en soit.
Le samedi 8 décembre 2012 s’offrait une belle opportunité avec la présence du saxophoniste monkien Léo Mérie.
.::Christian Ducasse: :.
> Novembre 2012. De Nevers : ville d’art, d’histoire et de jazz…
La Nièvre, ses paysages vallonnés, ses lacs du Morvan, ses fameux vins de la région de Pouilly et son chef-lieu Nevers, ville d’Art et d’Histoire. Ses bords de Loire, sa cathédrale, son Palais Ducal, ses faïences, ses nougatines… et en novembre son Festival D’jazz, l’un des plus intéressants de la scène du jazz actuel.
Au programme, des hommages (Ellington, Monk, O. Coleman, Don Cherry,...), des clins d’œil aux musiques de Janis Joplin, Nick Drake, Bach.
Une passerelle entre la musique et d’autres formes d’art (théâtre, photo, peinture...
Une ouverture entre le jazz et les musiques du monde,
La volonté de réinviter de grands musiciens du jazz européen qui ont fait les beaux soirs du festival (Jean-Paul Celea, Aldo Romano, Ernst Reijseger) et des "têtes d’affiche du jazz" (Youn Sun Nah, Joachim Khün, Ravi Coltrane, Vijay Iyer, Roberto Fonseca...).
Une fidélité réaffirmée envers Franck Tortiller, Marc Ducret, Vincent Courtois, Sylvain Kassap, l’ARFI et l’accueil de musiciens européens parmi les plus intéressants : Harmen Fraanje, Hans Lüdemann, Wolfgang Reisinger, Ulf Wakenius, Daniel Erdmann, Robin Fincker...
Le jazz, présent du solo aux grandes formations, a investi différents lieux de la ville : la Maison de la Culture, le Pac des Ouches, l’auditorium Jean Jaurès de l’école de musique.
Ajoutez à cela des créations, des séances de dédicaces, une exposition de photos, une conférence, des jam sessions et ventes de disques. Il y a de quoi ravir un public large, combler les plus fanatiques...
Le festival s’achève...
Nous allons vous en parler ici :
.::Armel Bloch: :.